12.31.2007

ARCHIVES DE TOUS LES LIVRES LUS EN 2007

Isabel Allende, La forêt des Pygmées, 294 p. (lu par Bernadette)
Roman d'aventure dynamique et frais: ce n'est pas de la "grande littérature" mais j'aime bien cet auteur surtout pour les romans FILLE DU DESTIN et COULEUR SEPIA.

Marie-Paul Armaud, Au bonheu
r du matin, 441 p. (lu par Sophie)

Jean-Dominique Bauby, Le scaphandre et le papillon, 140 pages (lu par Sandrine)
Jean-Dominique Bauby se réveille un matin à l'hôpital, suite à un accident cardio-vasculaire. Plus rien n'est comme avant. M. Banby n'a plus accès à la parole, est paralysé des membres. Seules partie qui fonctionnent encore : une partie de son cou et ses paupière qui lui servent à communiquer avec autrui. Un code (clignement des yeux) lui permet de décrire son état, ses angoisses, frustrations, sa vie à l'hôpital et de nous faire partager sa vie à travers ce livre.

Melissa Bank, Manuel de chasse et de pêche à l'usage des filles, 245 p. (lu par Bruno)
Avant la lecture de ce livre qui a été encensé par la critique, je m'attendais à un de ces livres à la mode du genre Le Journal de Bridget Jones. Heureuse surprise ! Ce recueil de nouvelles (dont certaines avec des personnages récurrents) est un ensemble d'histoires douces, amères et non dénuées d'humour sur les thèmes de l'amour, de l'incompréhension entre femmes et hommes mais aussi de la mort. A lire et relire.


Zoé Barnes, Peinture fraîche, 477 p. (lu par Sandrine)
Claire et Lorna sont les 2 meilleures amies qui puissent exister. Elles arriver à un moment donné de leur vie où pas mal de choses se chamboulent qui vont leur donner la vie dure : héritage d'un cottage complètement délabré pour l'une et carrière professionnelle artistique allant au plus mal pour l'autre. La 1ère, refuse d'abandonner et décide de prendre à bras le corps la maison (si on peut l'appeler comme ça) avec tous les ennuis, soucis qui cela va l'amener. L'autre, malgré un optimisme et une rage sans nom finit par baisser les bras et tomber dans la dépression. On se demande bien elle vont arriver au bout de leurs projets.

Roland Barthes, Mythologies, 268 p. (lu par Bruno)
Ce qu'il y a de passionnant dans cet essai c'est l'interprétation de faits de sociétés modernes apparemment anodins (le catch, les marques de lessive, la dernière Citroën, un spectacle de strip-tease, l'abbé Pierre, etc.). Barthes interprète ce quotidien de l'homme moderne et montre le sens caché de ces phénomènes. la deuxième partie est un chapitre ardu (je dirais même indigeste !) sur la sémiologie. C'est au final un livre intéressant, quoique desservi par une rhétorique vieillotte sur le thème de la lutte des classes contre l'esprit "bourgeois".

Simone de Beauvoir, Les Mandarins, tomes 1 & 2, 501 p. & 501 p. (lu par Catherine)
Un très beau roman sur la vie des intellectuels de gauche d'après-guerre. Sous d'autres noms, on retrouve Sartre, Camus... leurs combats contre le capitalisme, le communisme, et bien sûr l'histoire d'amour impossible qu'entretient Simone de Beauvoir outre-Atlantique. Prix Goncourt 1954.

Louis de Bernières, La mandoline du capitaine Corelli, 687 p. (lu par Catherine)
J'ai adoré ce roman ! L'action se passe en Céphalonie, petite île grecque, sur fond de 2nde guerre mondiale. les Italiens envahissent l'île et les officiers sont logés chez l'habitant. C'est le cas du capitaine Corelli, hébergé chez le dr. Yannis et sa fille (jeune et belle) Pélagia. Une histoire d'amour prend forme, mais la guerre tourne à l'horreur... Une histoire très belle, très émouvante aussi, que je recommande à tout le monde !

Dan Brown, Anges et démon, 569 p. (lu par Sandrine)
Robert Langdon est à nouveau pris dans une course-poursuite. La cause : le retour des Illuminati qui avaient soi-disant disparus. C'est le CERN, grand centre de recherche en Suisse qui fait appel à lui, afin de sauver le Vatican et avec lui, l'Eglise catholique. Avec Vittoria, fille adoptive d'un prêtre scientifique du CERN, Robert doit parcourir le tout Rome pour vaincre la société secrète.

Dan Brown, Deception Point, 574 p. (lu par Sandrine)
A Rachel Sexton, responsable de veille stratégique au NRO (National Reconnaissance Office, une des organisations militaire des États Unis) lui est confiée une mission top secrète par le président en personne. Sa mission : confirmer (ou infirmer) la découverte toute récente d'une météorite dans l'Océan Articque par la NASA. Cette découverte et sa nouvelle au peuple américain est une chance pour le chef du gouvernement. Les élection sont en effet toute proche et Zach Herney est aux prises avec des accusations sur un trop-plein d'argent dépensé sur le compte des recherche scientifiques de la NASA. Son rival : Sedgewick Sexton, le père de Rachel, qu'elle déteste au plus point. En compagnie de Michael Tolland et de Corky Marlinson, deux célèbres scientifiques (et pas des moindres), Rachel se retrouve dans un véritable traquenard avec une seule conclusion : la météorite est une fausse, la NASA ou le Président (ou les deux) ont menti, non seulement aux scientifiques mais aussi à toute la population américaine. Bien sûr, le sénateur Sexton s'en frotte les mains. La supercherie va éclater au grand jour et rien ne pourra arrêter le politicien aux longues dents.

Serge Brussolo, La mélancolie des sirènes par trente mètres de fond, 337 p. (lu par Bernadette)
Une énigme et une enquête autour d'un métro englouti par les eaux. Claustrophobes, s'abstenir!

Truman Capote, De sang froid, 506 p. (lu par Bernadette)
L'auteur s'inspire d'un fait divers sordide au Kansas : quatre personnes d'une même famille, les parents et leurs deux enfants adolescents sont tués une nuit, dans leur maison, d'un coup de fusil de chasse. Le K.B.I., le Kansas Bureau of Investigation, est chargé de mener l'enquête. Les deux assassins seront retrouvés après plusieurs semaines. Roman passionnant autant pour l'enquête policière que pour la description de l'Amérique profonde des années cinquante

Truman Capote, La traversée de l'été, 207 p. (lu par Bernadette)
Petit roman oublié de l'auteur et retrouvé dans ses papiers après sa mort. Une jeune fille d'un milieu très aisé reste à New York durant l'été pendant que ses parents partent en croisière. En effet, elle s'est entichée d'un gardien de parking et croit vivre un grand amour.

Patrick Cauvin, Venge-moi, 204 p. (lu par Sandrine)
Louis a été marqué par une enfance baignée de souvenirs de camps de concentration ressassé indéfiniment par sa mère. Celle-ci, juste avant sa mort, lui fait faire une promesse. Tuer la personne qui l'a dénoncée, elle et son mari, à la Gestapo pendant la Guerre. Louis, très rapidement, retrouve la trace de la femme qui aurait trahi ses parents, Mme Olivia Clamp. Il la retrouve près de la Marne sous un autre nom : Mme Flavier. Et son père ... censé être disparu des camps de la Mort.

Philippe Cavalier, Les loups de Berlin, le siècle de chimères, 603 p. (lu par Sandrine)
En 1931, Thörun Gärensen est un jeune homme qui a tout pour lui : beau, séducteur aimé des femmes et un poste à l'université de Munich où il enseigne l'histoire des religions. Cependant, pris dans un piège machiavélique où il risque d'être accusé du meurtre de la nièce et maîtresse d'Hitler, il se voit condamné à faire parti du réseau des SS. Pour être exacte, de l'Ahnernerbe, un centre de recherche mystérieux, contrôlé par les nazis. Il croit trouver soutien auprès d'un couple bulgare, les Galjero. Seulement, ces derniers sont loin d'être des anges. Ils emmènent Thörun Gärensen dans un tourbillon de dépravation et de sorcellerie.

Jacques Chessex, Le Vampire de Ropraz, 108 p. (lu par Bruno)
Un étonnant petit livre (petit par la taille mais grand par le talent !) écrit par un des plus grands écrivains de langue française (Jacques Chessex est Suisse.). Ce roman (mais n'est-ce pas plutôt un récit ?) raconte l'histoire d'un nécrophage et vampire qui aurait sévit dans les premières années du XXème siècle dans un misérable village du Haut-Jorat vaudois. Âmes sensibles d'abstenir ! Le coupable tout désigné est un pauvre type, Farez, qu'un procès vite expédié condamne. Or, on perd très vite la trace de ce Farez, jusqu'à ce que... Je ne vous en dis pas plus. Il faut aller jusqu'au bout de ce livre, jusqu'au dénouement qui vous laisse un coup à l'estomac ! UN CHOC ! Un très grand choc comme seuls les très, très grands auteurs savent le faire. LISEZ CE LIVRE, vous ne l'oublierez pas de sitôt !

Jacques Chessex, Le Vampire de Ropraz, 108 p. (lu par Bernadette)

Susanna Clarke, Jonathan Strange & Mr Norrell, 849 p. (lu par Bruno)
En pleine guerre napoléonienne, un certain Mr Norrell, magicien de son Etat, réintroduit la magie en Grande-Bretagne. Il se fait bientôt seconder par le fringant Jonathan Strange. Les deux magiciens (les seuls magiciens de Sa Gracieuse Majesté !) deviennent pourtant concurrents, jusqu'au jour où le retour du Roi Corbeau les contraint à s'allier de nouveau. Un roman très dense et très long, malgré tout d'un style impeccable très XIXème siècle. Ce roman, qui est à mi-chemin entre Harry Potter, Jane Austen et Honoré de Balzac, est une curiosité.

Philippe Claudel, La petite fille de Monsieur Linh, 160 p. (lu par Sophie)

Harlan Coben, Innocent, 516 p. (lu par Catherine)
Le premier roman que je lis de cet auteur, et je ne suis pas déçue... L'histoire : Matt Hunter, à 20 ans, impliqué dans une bagarre d'étudiants, tue accidentellement un autre jeune homme. Des années plus tard,libre, alors qu'il file le parfait amour avec Olivia, il reçoit une photo et une vidéo sur son portable, compromettantes pour sa femme... son passé le rattrape... je n'en dis pas plus.. un polar agréable...

Harlan Coben, Promets-moi, 424 p. (lu par Sandrine)
Myron a fait une promesse à une jeune femme de 18 ans, fille d'un couple très proche, Aimee Biel. Et il s'en mord bien les doigt. La promesse : que la jeune femme n'hésite pas à le contacter, si un soir, elle ne peut être raccompagné par des amis ivres ou drogués. Myron lui promet qu'il ne dirait rien à ses parents. Promesse tenue. Seulement, après avoir raccompagné Aimee un soir chez une amie, la jeune femme disparaît. Fugue, enlèvement ? Les faits ramènent plutôt vers la 1ère hypothèse. D'autant qu'Aimee est majeure et aux yeux de la loi, ne tenant plus de la responsabilité de ses parents. Néanmoins, le contexte de la disparition de la jeune femme ressemble à s'y méprendre à la disparition d'une autre fille. même âge, même ville, même lycée. Bizarre...

Jonathan Coe, Bienvenue au club, 523 p. (lu par Catherine)
C'est le premier roman que je lis de cet auteur, et j'ai adoré... Bernadette en parle dans les livres lus en 2006 et je suis aussi enthousiaste qu'elle. Birmingham dans les années 70, de jeunes lycéens confrontés aux (dures) réalités, les attentats de l'IRA, Margaret Thatcher (c'est quoi le pire ?), et puis leur vie de tous les jours, leurs amours, ainsi que celles de leurs parents, leurs attentes, leurs espoirs et leurs désespoirs... Vraiment bien ! moi aussi j'attends la suite.

Michael Connelly, Le dernier coyote, 378 p. (lu par Catherine)
Harry Bosch est flic à Los Angeles. Mis en congé forcé pour avoir malencontreusement envoyé son poing dans la figure d'un supérieur hiérarchique, il en profite pour rouvrir un vieux dossier : celui du meurtre de sa mère, qui était prostituée dans les années 60. Il va ainsi réveiller de vieux fantômes... Un bon polar.

Catherine Coutler, Riptide, 414p. (lu par Bernadette)
Thriller entre le roman policier et le roman d'espionnage. L'histoire est bien construite mais le style de l'auteur laisse à désirer.

Olivier Deck, La neige éternelle, 270 p. (lu par Sandrine)
Fred, un jeune garçon de 13 ans vient rendre visite à son grand-père, Antoine, dans la campagne du Béarn. Pour l'adolescent, c'est le choc mais rapidement, les deux protagonistes s'apprivoisentg mutuellement. Petit à petit, Fred réussira à découvrir les raisons pour lesquelles il n'a pas pu depuis ce jour, rencontrer ce grand-père. det ce dernier, de puiser au plus profond de lui, le courage d'évoquer un passé douloureux à son petit-fils.

Christophe Deloire Christophe Dubois, Sexus Politicus, 388 p. (lu par Catherine)
De Louis XIV à Mitterrand, de Henri IV à Chirac, les affaires d'alcôves sont passées au peigne fin... Finalement, j'en sors un peu frustrée : il manque des noms (ceux de certaines soupirantes ou de certains godelureaux) . En tout cas, ce qui me gêne le plus, c'est l'impunité dont jouissent ceux qui nous gouvernent... Bien des dossiers sont classés, bien des affaires oubliées... La justice n'est pas la même pour tous...

Fédor Dostoïevski, Crime et châtiment, 577 p. (lu par Bruno)
Un des grands classiques de la littérature mondiale que je voulais lire depuis longtemps. C'est chose faite. A travers un fait divers - un jeune homme assassine sauvagement deux femmes (à la hache !) apparemment par appât du gain - Dostoïevski nous parle non seulement de misère sociale mais aussi de culpabilité, de remords et de rédemption. Ce n'est rien de dire que Dostoïevski est un génie d'exception de la littérature mondiale ; c'est aussi un peintre de l'âme humaine. Et, croyez-moi si je vous dit que ces 577 pages sont aussi passionnantes qu'un polar.

Guy des Cars, Le faiseur de morts, 216 p. (lu par Sandrine)
Charles Davoud, grand PDG industriel français, est en partance de New York rejoindre sa femme, Élisabeth à Paris. Ah ! Élisabeth, l'amour de sa vie, la plus belle, de 15 ans son aînée. Seulement, son avion la ramenant en France va subir un crash. Les rescapés sont rares. Charles Davoud en fait partie, mais personne ne le sait, tous le croit mort. En effet, sous le choc mais ayant réussi à s'échapper de l'avion par miracle, il arrive chez lui indemne. Et quelle n'est pas sa surprise d'entendre sa femme Elisabeth parler à son amant, de sa mort annoncée et de son soulagement de pouvoir enfin vivre son idylle en toute liberté. Fou de rage, il l'abat sur le champ et se jure de retrouver l'amant et de l'abattre. Le grand PDG est devenu fou et se construit une nouvelle identité avec la complicité de sa soeur dans le seul but de satisfaire sa vengeance. Très décevant, pas palpitant pour un sou.

Xavier Durringer, Histoires d'Hommes, 71 p. (lu par Bruno)
Ces 56 histoires d'hommes sont en fait des monologues... de femmes. 56 histoires de femmes de tous âges, épouses ou maîtresses, heureuses ou désespérés, amoureuses ou blasées. Ce sont 56 très beaux textes, drôles, sarcastiques, violents, lyriques, destinés à être jouées pour le théâtre mais que j'ai lus avec beaucoup de plaisir. Je ne peux m'empêcher de citer l'avant-dernier texte :

Les hommes s'en iront et le sang arrêtera de couler. le sang arrêtera de couler. Et les hommes s'en iront.

Umberto Eco, A reculons, comme une écrevisse, 420 p. (lu par Bruno)
Sémiologue et romancier internationalement connu, Umberto Eco est également connu en Italie comme observateur attentif du monde contemporain. Ce livre est un recueil d'articles qu'il a publié de 2000 à 2005. Avec un sens aigu de l'analyse, Ce spécialiste des signes, qui se fait aussi intellectuel engagé contre Berlusconi, interroge notre monde dit "post-moderne", non sans malice parfois : les néoguerres, le terrorisme et la paix mondiale, la dernière chance de l'Europe, l'intolérance ou la manipulation médiatique de Silvio Berlusconi. Un ouvrage intelligent et engagé qui appel au sursaut de l'intelligence et de la tolérance pour sortir des nouvelles barbaries.

Åke Edwardson, Danse avec l'Ange, 429 p. (lu par Bruno)
Erik Winter, plus jeune commissaire de police de Suède, est en charge d'une enquête difficile entre Londres et Godeborg où de jeunes gens (suédois en Grande-Bretagne et anglais en Suède) sont sauvagement assassinés. Je n'en dis pas plus. Un polar rondement mené dans ce best-seller de la littérature scandinave qui est aussi une critique en creux du miracle économique et social suédois.

Sherrie Eldridge, Parents de coeur, 172 p. (lu par Bruno)
Un document sur l'adoption, du point de vue de l'enfant adopté et qui se centre sur les Blessures de l'abandon. Intéressant.

Clarissa Pinkola Estès, Femmes qui courent avec les loups, 763 p. (lu par Jessy)

Lucia Etxebarria, Aime-moi, por favor ! , 287 p. (lu par Catherine)
15 nouvelles. Par une femme, sur les femmes, des histoires d'amour, de haine, de violence.... bref une palette de tranches de vie(s)... J'aime beaucoup cette auteure, même si la nouvelle n'est pas le style que je préfère.. je vous conseille ses romans : Beatriz et les corps célestes, De l'amour et autres mensonges, Amour, Prozac et autres curiosités...

Lucia Etxebarria, Beatriz et les corps célestes, 317 p. (lu par Bruno)
Beatriz, la narratrice, est une jeune espagnole tiraillée entre ses parents traditionnalistes, ses amis marginaux, entre aussi deux pays, l'Espagne post-movida et l'Ecosse où elle sort d'une relation amoureuse avec son amie Cat. Un drôle d'univers, tour à tour tragique, cocasse, jamais tiède. Un bon roman d'une écrivaine espagnole à la mode.

Nicholas Evans, Le cercle des loups, 493 p. (lu par Bernadette)
Helen Ross, une zoobiologiste, arrive à Hope, petite ville du Montana, suite à la mort d'un chien attaqué par un loup. S'engage alors une épreuve de force entre les défenseurs des loups et les éleveurs de bétail.

William Gibson, Neuromancien, 348 p. (lu par Bruno)
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un aussi mauvais livre ! Je n'ai rien compris à cette sombre histoire alambiquée de cybercriminels et de société futuriste. Un livre mal foutu, mal écrit, mal traduit, avec des dialogues téléscopés dignes d'une série TV de deuxième partie de soirée. Et dire que ce roman écrit en 1983 avait raflé à son époque de nombreux prix littéraires de science-fiction... Non, décidément, je n'ai rien compris à ce bouquin.

Gospé et Sempinny, Le petit Nicolas, Ségolène et les copains, 185 p. (lu par Sandrine)
Imaginez nos actuels chefs du gouvernements ayant passé leurs enfance ensemble et leur vie d'écoliers. On y retrouve les charmants enfants, comme tous les enfants, avec chacun leur personnalité et leur petite gueguerre de potaches. Un régal. Nous avons par exemple Loniel, qui a malheureusement redoublé et qui revient en cours d'année, prêt à être délégué de classe mais dont personne ne veut, Philippe qui copie quotidiennement sur Jean-Marie son camarade de classe, Ségolène qui fait continuellement son intéressante (tout le monde est en extase devant cette charmante jeune fille), Nicolas et Dominique (avec sa soi-disante lignée avec Napoléon), toujours en désaccord, Jack et Laurent qui disent toujours tout savoir, Raffarin qui quitte l'école en début d'année (tout loe mon de est triste. Drôlement sympas Raffarin). Enfin bref, ces petits élèves nous font mourir de rire avec leurs rivalités enfantines. Ca fait écho.

Jane Green, Jemina J, 450 p. (lu par Sophie)

Hélène Grimaud, Leçons particulières, 210 p. (lu par Sophie)

Guillevic, Terraqué suivi de Exécutoire, 250 p. (lu par Bruno)
Guillevic est l'un des plus importants poètes bretons mais aussi français du XXème siècle. il est à l'égal de René Char ou de Francis Ponge. Les deux recueils Terraqué (le plus célèbre) et Exécutoire parlent dans un langage dense et énergique des éléments, de la nature, de la Bretagne, des détails de la vie quotidienne mais aussi de la brutalité du monde et de la mort. Son plus célèbre poème, "Charnier" conclue Exécutoire :

Passez entre les fleurs et regardez :
Au bout du pré c'est le charnier.
Pas plus de cent mais bien en tas,
Ventre d'insecte un peu géant
Avec des pieds à travers tout...

Puissant. Majestueux. J'ai découvert un géant de la poésie, disparu il y a dix ans.

Mo Hayder, Pig Island, 380 p. (lu par Bernadette)
Une créature étrange, mi-homme, mi bête a été aperçue sur Pig Island. Une secte a élu domicile sur cette île. Un journaliste s'y rend et va aller de surprise en surprise et se faire manipuler.

Nick Hornby, Vous descendez ?, 334 p. (lu par Catherine)Quatre personnes, que tout oppose, se retrouvent une nuit de Saint-Sylvestre sur le toit de la "Tour du Saut". Leur but : se suicider. Evidemment ils ne vont pas le faire (sinon ça ferait deux pages) mais vont se rencontrer, échanger, et finalement apprendre à s'apprécier. Drôle et tendre. Par un auteur que j'aime bien.

Denis Humbert, Les demi-frères, 315 p. (lu par Sandrine)
René vit dans un petit village paisible d'Auvergne. Enfin, pas si paisible que ça... Ce sexuagénaire vient d'être agressé alors qu'il est dans son acrtivité favorite : le braconnage. C'est quelques jours plus tad, par pur hasard, que don demi-frère, Louis, revient dans son pays d'origine, avec un passé plutôt lours à porter. De toute façon, dans ce petit village, bon nombre de personnes détiennent des souvenirs bien enterrés et bien gardés.

Angela Huth, Tendres silences, 531 p. (lu par Catherine)
William et Grace Handle sont à un point de leur vie où ils parviennent à se comprendre d'un simple regard, où chacun respecte l'intimité de l'autre, où leur couple est un exemple d'équilibre (et d'ennui). Mais ils vont chacun de leur côté faire une rencontre qui va bouleverser leur cocon. William rencontre Bonnie, dont il tombe amoureux, et Grace rencontre Lucien, un jeune homme pas très rassurant, qui va envahir sa vie... C'est un roman plutôt drôle, fin, et dont le dénouement... non je ne vous dirai pas...

Yasushi Inoue, La Mort, l'Amour et les Vagues, 89 p. (lu par Bruno)
Voici trois récits sur le thème de l'amour, de la mort mais aussi du regret et du remord. Trois récits pudiques et passionnants sur des tranches de vie. La première nouvelle, qui donne le titre du recueil, raconte l'histoire de deux sortes naufragés de la vie qui se retrouvent dans un hôtel vide. Sans se connaître, ils ont tous deux le projet de se suicider, elle par dépit amoureux, lui pour laver un déshonneur (nous sommes au Japon...). Leur rencontre va quelque peu changer leur projet. Les deux autres récits content des histoires de couples perdus, rongés par des souvenirs et par un passé qui ne passe pas. Décidément, je me dis que la littérature japonaise est à découvrir !

Kazuo Ishiguro, Auprès de moi toujours, 441 p.(lu par Bernadette)
La narratrice, Kath, est élève à Hailsham, école anglaise idyllique. Les enfants y sont épanouis, créatifs. Mais pour quel destin? Dans quel objectif? L'auteur distille les informations au fil des pages. Roman étrange et très bien écrit.

Guy Jacquemont et Gérard Guicheteau, Le Grand Livre des Vins de Loire, 179 p. (lu par Bruno)
Le plus vaste vignoble français est celui des pays de Loire. Le plus varié aussi, du Muscadet aux fins du Forez, en passant par les moelleux angevins ou les complexes vins de Touraine, dignes des grands Bourgogne. C'est un livre très axé sur le patrimoine culturel, très passionné aussi. Il peut autant se lire comme un document oenologique que comme un beau livre touristique.

Simcha Jacobovici et Charles Pellegrino, Le Tombeau de Jésus, 281 p. (lu par Bruno)
En 1980, par le plus grand des hasards, a été découverte à Jérusalem une crypte abritant dix ossuaires de personnages à l'identité troublante : une "Maria", un "Joseph", un "Mathia" (Matthieu ou Mathias), un second Joseph, un "Jésus fils de Joseph" (!), un "Judas fils de Jésus (!!) et une "Mara" que les auteurs identifient comme pouvant s'appeler Marie-Madeleine. On sort vraiment troublé par cette enquête. Une chose est au moins certaine : ces ossuaires datent bien de l'époque de Jésus et ils ont été négligés par les autorités religieuses pendant une vingtaine d'années. Pourtant, statistiquement, ces noms inscrits accréditent que cette crypte abrite les restes de Jésus, de ses parents et de... sa femme Marie-Madeleine et d'un de ses enfants.

Peter James, La mort leur va si bien, 452 p. (lu par Sandrine)
Roy Grace est en charge d'une affaire de meurtre. Une jeune étudiante, Janie Stretton, est retrouvée assassinée. Aucune piste n'est avancée pendant plusieurs heures jusqu'à ce qu'un chef d'entreprise de Londres, Tom Bryce, apprend au commissaire Grace qu'il a été témoin du meurtre... par le biais d'un CD qu'il a projeté, trouvé dans un train. Mal lui en a pris de visionner ce CD afin de retrouver celui qui l'a perdu. Sa famille et lui, rapidement, sont menacés par la maison Scarab Productions, auteur du CD. Et un autre meurtre abominable s'ajoute, rapidement lié au 1er. Le commissaire Grace, déjà en bis bis avec sa supérieure se doit de résoudre cette affaire s'il ne veut pas être muter à l'autre bout du pays.

Eric Jourdan, Saccage, 192 p. (lu par Bruno)
Fraîcheur, jeune homme venu de nul part, débarque un jour dans la maison d'une riche bourgeoise divorcée. Qui est ce beau garçon, "homme fatal" qui fait tourner les têtes de toutes et de tous ? Un des livres érotiques majeurs de la seconde moitié du XXème siècle, censuré à sa sortie et qui est publié ici dans sa version intégrale.

Christian Jungersen, L'exception, 731 p. (lu par Bruno)
Un superbe polar danois, passé presque inaperçu et que je conseille à tous ! Iben et Malene sont amies et collègues de travail au Centre Danois d'Information sur les Génocides. Un soir, toutes deux reçoivent un mél de menace de mort. Leur soupçon vont rapidement en direction de Mirko Zigic, un criminel de guerre serbe en fuite. A moins qu'il ne faille chercher le ou la coupable dans le proche entourage et parmi les collègues de travail... L'auteur sait parfaitement induire le lecteur vers de fausses pistes jusqu'à un dénouement inattendu. Mais ce polar est aussi un magnifique roman qui, loin des polars convenus américains (flics blasés et névrosés, médecins légistes, intrigues improbables...), interroge des thèmes rarement traités dans de pareils livres : les génocides et les grands massacres du XXème siècle, les bourreaux et les victimes mais aussi le harcèlement au travail. On peut dire que ce polar de très haute volée est d'abord un livre sur le thème du Mal. Vous l'aurez compris, je mets un 20 sur 20 à ce livre.

Christian Jungersen, L'exception, 731 p.(lu par Bernadette)
Un très bon roman

Jonathan Kellerman, Le club des conspirateurs, 356 p. (lu par Catherine)
Un polar prenant, où un jeune médecin est confronté au tueur de sa petite amie, et va mener l'enquête, aidé en cela par une mystérieuse confrérie...

Douglas Kennedy, La femme du Ve, 378 p. (lu par Bernadette)

Douglas Kennedy, Cul de sac, 292 p. (lu par Bernadette)
Premier roman de Douglas Kennedy. Un vrai cauchemar au coeur de l'Australie décrit avec un formidable humour. Génial!

Douglas Kennedy, Cul-de-sac, 292 p. (lu par Bruno)
Un Américain paumé, en voyage en Australie pour se resourcer se retrouve dans une communauté aussi paumée que lui. Comment y échapper lorsqu'on est à plusieurs milliers de kilomètres de toute civilisation, que les seuls véhicules sont détenus par des chefs de tribu sans scrupule et que l'on se retrouve du jour au lendemain... marié ? Un polar noir et poisseux à souhait, le premier roman de cet écrivain devenu culte.

Douglas Kennedy, The Pursuit of Happiness, 646 p. (lu par Sophie)

Andrea Kettenmann, Kahlo, 40 p.
Brève mais complète biographie de l'artiste peintre mexicaine Frida Kahlo, popularisée en 2002 par un film dans lequel l'actrice Salma Hayek s'était enlaidie pour incarner sa compatriote. Ce livre très clair agrémenté de nombreuses illustrations (40 pages de texte et 60 d'images) montre comment Frida Kahlo, compagne de Diego Rivera (autre artiste majeur mexicain du XXème siècle) a lutté contre ses problèmes de santé pour créer une oeuvre picturale profondément originale puisant autant dans l'art populaire mexicain que dans la tradition figurative européenne ou dans le surréalisme. Artiste engagé dans le socialisme, elle est à juste titre considérée comme l'artiste qui a le mieux redynamisé la culture mexicaine.


Raymond Khoury, Le dernier Templier, 459 pages. (lu par Sandrine)
Tess, archéologue est préente dans un célèbre musée new-yorkais, présentant pour la première fois les richesses du Vatican. Un véritablre massacre va s'y dérouler. Quiatre cavaliers, sortis tout droit de l'époque des croisés, habillés en Templiers, vont dérober une grande partie des richesses papales. Un objet plus particulièrement, semblant anodin et dont le Vatican tient particulièrement, va être l'objet d'une poursuite implacable,... à la recherche du trésor caché des Templiers. Tess fera partie de la course avec Reilly, agent au FBI. Mais d'autres personnages sont eux aussi enclins à s'en emparer, et loin d'être tendres...

Stephen King, Cellulaire, 403 p. (lu par Bernadette)
Il y a certains jours où il est préférable de ne pas répondre quand le portable sonne... Stephen King nous en fait la démonstration.

Dennis Lehane, Shutter Island, 287 p. (lu par Bernadette)

Dennis Lehane, Shutter Island, 287 p. (lu par Bruno)
Dans les années 50, sur un îlot au large de Boston, un hôpital psychiatrique spécialisé dans le traitement de malades dangereux, une patiente a disparu. Deux policiers sont chargés de l'enquête. Un thriller étonnant et déroutant sur la folie. Bien construit et bien écrit. Pas mal.

Primo Levi, Si c'est un homme, 214 p. (lu par Bruno)
Ce livre sorti en 1947 dans l'indifférence générale puis republié quelques années plus tard avec un succès considérable est un récit et un témoignage terrible sur les camps de la mort. Primo Levi, en parlant de son expérience à Auchwitz fait plus que raconter, avec une économie de mots et beaucoup de retenues, son expérience d'anciens déportés : il nous questionne sur le sens de la Morale et de la condition humaine. Ou comment des hommes ont-ils pu commettre pareilles horreurs à d'autres hommes. En parlant du Malheur qui l'a frappé, alors qu'il était jeune homme, Primo Levi tente de pointer du doigt tout le sens de la négation de l'homme au centre de l'idéologie totalitaire nazie. Des pages terribles traversées de moments inoubliables comme celle consacrée à l'Enfer de Dante.

Marc Levy, Et si c'était vrai, 230 p. (lu par Sophie)

Marc Levy, Vous revoir, 342 p. (lu par Sophie)

Marc Levy, Mes amis, Mes amours, 417 p. (lu par Sandrine)
Antoine, la trentaine, célibataire, habite avec son fils, Louis âgé de 7 ans, depuis plusieurs années à Londres. Mathias, son meilleur ami, lui aussi père célibataire, décide de laisser Paris et venir le rejoindre pour retrouver sa fille qui vit dans la capitale anglaise avec sa mère. Les deux amis vont rapidement se mettre d'accord : ils vont habiter ensemble. Dans leurs histoires de reconquête de confiance en soi, de l'autre, se joignent Yvonne, patronne sexagénaire d'un restaurant, Sophie, gérante d'un magasin de fleurs, Enya, jeune rescapée étrangère récemment arrivée à Londres, John, ancien libraire du quartier français.

Jonathan Littell, Les Bienveillantes, 903 p. (lu par Bruno)
Livre coup de poing, livre événement, triomphe littéraire et critique, ce roman écrit en Français par un jeune Américain a fait couler beaucoup d'encre à sa sortie. Ecrit sous forme d'une autobiographie fictive d'un officier SS, il nous plonge dans l'univers de la Shoah, mais sous l'angle des bourreaux. Il est à noter que contrairement à ce qui a été raconté, ce choix littéraire n'est pas inédit car il avait été choisi par Robert Merle dans un roman de 1976, La Mort est mon Métier. Jonathan Litell offre, lui, un roman beaucoup plus démesuré (plus de 900 pages très ramassées). au point que l'on a l'impression de n'être plus dans l'Europe brutale de la seconde guerre mondiale mais dans l'enfer de Dante. Des grands massacres ukrainiens de 1941 à l'Allemagne apocalyptique (et étonnante) de la chute du IIIe Reich, en passant par Stalingrad et les fours crématoires d'Aushwitz, l'univers du génocide nazi nous est décrit dans sa crudité la plus choquante. En même temps, ce roman ose de superbes disgressions philosophiques et culturelles. Le point faible de ce livre reste à mon sens une intrigue policière obscure, même si elle a le mérite d'éclairer le personnage fascinant et effrayant de Maximilien Aue. Un grand roman. Cliquez ici, sur cet extrait d'un entretien de l'auteur.

Lisa Lutz, Spellman et Associés, 428 p. (lu par Bruno)
Un roman américain assez divertissant sur une histoire de famille de détectives qui ont pris la facheuse habitude de s'espionner mutuellement. C'est ce que les Américains appellent un roman d'entertainment, et ils sont plutôt bons. De là à en faire un chef d'oeuvre...

Ian McEwan, Samedi, 350 p. (lu par Catherine)
Henry Perowne est un neurochirurgien londonien talentueux, qui considère qu'il a tout pour être heureux : une femme qu'il aime et qui l'aime, deux enfants qui réussissent, une belle maison... Ce roman raconte une journée de ce médecin, un samedi, ses activités habituelles (câlin, lever, squash, courses..) et nous fait part de ses réflexions sur le monde, la guerre en Irak, le terrorisme, car Henry Perowne n'oublie pas que que sa vie peut basculer et que ce bel équilibre pourrait bien être mis en danger par le monde extérieur... surtout quand il rencontre, en allant au squash, ces trois petits voyoux...

Ian McEwann, Samedi, 350 p. (lu par Bruno)
Un samedi de février 2003 à Londres, dans l'Angleterre blairiste secouée par l'inévitable guerre en Irak, Henry Perowne, brillant neurochirurgien, commence un week-end a priori ordinaire. Un banal accrochage de voiture bouleverse cependant son existence cossue et heureuse. UN LIVRE ADMIRABLE ! J'ai été si secoué par les dernières pages que j'ai eu du mal à terminer ce livre fort et brillant sur le thème du remord, du destin et aussi de la compassion. C'est pour le moment LE MEILLEUR LIVRE QUE J'AI LU CETTE ANNEE.

Christopher Moore, Le sot de l'ange, 256 p. (lu par Sandrine)
L'ange Gabriel arrive sur terre pour la soirée de Noël. Il apour mission d'exaucer le voeu d'un enfant. Cette année là, il décide de réaliser le rêve du petit Joshua : ressusciter le Père-Noël qui s'est fait abobinablement assassiner à coup de pelle. En tous les cas, c'est ce qu'a vu de ses propres yeux le petit garçon. Affreux, épouvantable. Dans une petite ville de Californie, où l'ange Gabriel va arriver avec ses gros sabots, la soirée de Noël sera loin d'être calme. Non, horrifiant. Je suis un peu déçue du livre. Je ne dirai pas qu'il casse la baraque.

Richard Matheson, Je suis une Légende, 191 p. (lu par Bruno)
Robert Neville est l'ultime survivant d'une épidémie qui a détruit tous les hommes sur terre. Mais pas tous les êtres vivants car la terre est maintenant peuplée de vampires. Et dans le rôle d'un survivant, on se sent bien seul. Un des classiques de la littérature fantastique. A noter qu'une adaptation (avec Will Smith, la précédente date de 1944) va sortir fin 2007 en France.

Erik Orsenna, La révolte des accents, 136 p. (lu par Sandrine)
Jeanne, l'héroïne d'Erik Orsenna (voir "La grammaire est une chanson douce", "Les Chevaliers du Subjonctif"...) est en marche vers d'autres découvertes de la langue française. Dans l'île où elle vit, quelle n'est pas la stupeur lorsque les habitants se rendent comptent qu'ils ont perdu les accents ponctuant leurs phrases. Plus de "é", de ê, de ë, de ù. Même les "ç" ont disparu. Ces accents, délaissés par les habitants de leurs plumes (même les instituteurs sont moins regardants à leurs présence dans les dictées) ont décidé de voler de leurs propres ailes et habiter ailleurs. Jeanne se met à leur recherche.

Patrick Modiano, Accident nocturne, 148 p. (lu par Bruno)
Le narrateur de ce roman raconte un banal accident de la route qui lui est arrivé des années plus tôt. Renversé par une voiture, la victime tente de retrouver la conductrice, une jeune et jolie femme (blonde ?). Cet accident est l'occasion pour l'auteur de se remémorer des pages de son passé et d'amorcer un nouveau virage dans sa vie... Certes, Modiano fait partie de ces grands artistes qui ont su tracer leur sillon avec patience et pugnacité. Modiano est connu comme un grand arpenteur et grand descripteur des rues et des quartiers (actuels ou disparus) de Paris et ce roman est l'occasion de parler de rues, de noms, de souvenirs, de traces laissés par les habitants sur tel ou tel quartier. Cependant, ce livre m'a laissé sur ma faim. Sans doute parce qu'il laisse plus de points d'interrogation que de réponses. Un conseil pour découvrir Modiano ? Lisez Dora Bruder.

Arto Paasilinna, Le bestial serviteur du pasteur Huuskonen, 307 p. (lu par Catherine)
Vraiment, c'est un de mes auteurs préférés, et ce depuis quelques années déjà... peu importe l'histoire, c'est la façon dont elle est contée qui importe ! De l'humour, du décalé, tout en restant terre à terre, cet auteur nous transporte dans un au-delà, inénarrable... Il faut le lire pour comprendre... Moi j'adore...

Katherine Pancol, Les yeux jaunes des crocodiles, 652 p. (lu par Catherine)
Le destin de deux soeurs, la quarantaine, l'une mondaine, parisienne, l'autre "rat de bibliothèque" universitaire fauchée... La première, dans un dîner mondain, pour se "faire mousser" annonce qu'elle écrit. Elle va donc demander à sa soeur (moyennant finances), d'écrire pour elle. Sympa...

Thomas Paris, Pissenlits et petits oignons, 166 p. (lu par Bernadette)
Un bien étrange roman. Un croque-mort, Koulechov, doit enterrer son quatre mille deux cent vingt-quatrième client, Emile Lécuyer. Pas si simple malgré les apparences: le défunt a deux femmes qui ne sont pas d'accord sur le lieu de l'inhumation. Koulechov, qui souhaite, comme il en a l'habitude, écrire quelques pages sur son client ne sait plus à quoi s'en tenir et est complètement perdu.

Per Petterson, Pas facile de voler des chevaux, 248 p. (lu par Sandrine)
C'est un livre un peu déroutant, où nous restons sur notre faim. C'en est presque frustrant, pour nous, lecteurs. Mais, pris de ce sentiment, nous ressentons, je pense, 1/1000 ème seulement de la frustration qu'a pu éprouvé le protagoniste, Trond. Je m'explique. Trond, 15 ans, vit en 1948, 3 ans après la fin de la guerre, un été très particulier avec son père. Il passe avec lui des moments de complicité dans un environnement, pour le jeune homme, absolument magnifique : la rivière et la forêt tout près d'un petit village norvégien. Le père et le fils s'entendent on ne peut mieux. Mais est-ce vraiment ce qui se passe entre un garçon et son paternel d'habitude ? Et nous nous rendons compte à la fermeture de la dernière page que ce père, si aimant, si complice et si tendre, préparait lors de ce formidable été, son départ, sa rupture avec lui et sa famille, établie à Oslo. Pourquoi ? Par amour d'une autre femme, sûrement, membre de la Résistance avec lui. Cela, Trond le sait, mais sans qu'on lui ait dit. C'est une relation qu'il a découverte par hasard lors de ces fameuses vacances. Il n'en parla jamais à son père, jamais sa colère n'éclata pour avoir des explications. Jamais il ne retrouvera son père, alors qu'il sait où il vit. Il ne cherche pas à savoir. Peut-être parce qu'il l'aime trop son père pour l'ennuyer et préfère le laisser tranquille. Et ma foi, sa vie s'est faite sans lui. Seulement, après la mort de la femme de Trond, à 67 ans, ce dernier décide de passer ses derniers jours dans une forêt, près d'une rivière norvégienne. Nous sommes en 2000. Et les souvenirs affluent. Surtout depuis sa rencontre étonnante avec Lars, son unique voisin, fils de la femme dont son père avait une liaison. Et sûrement avec qui son père a vécu pendant des années. Le choc.

Bernard Pivot, Dictionnaire amoureux du Vin, 476 p. (lu par Bruno)
De la lettre A comme "A la tienne..." à la lettre Z comme "Zinc", le journaliste, présentateur et amoureux du vin Bernard Pivot nous entraîne dans une escapade gourmande dans le royaume (et les royaumes) de la vigne et du vin. Un dictionnaire subjectif et très agréable qui ne cache pas le goût qu'a Bernard Pivot pour les viticulteurs passionnés et pour le Beaujolais. A ne pas manquer : les entrées sur les "vendanges" (notice nostalgique et très sensuelle) et celle sur "Yquem"... J'ajoute que ce livre m'a été offert par les membres de la confrérie à l'occasion de ma "victoire" en 2005. Merci à eux.

Patrick Poivre d'Arvor, J'ai aimé une reine, 399 p. (lu par Sandrine)
Gilbert de La Fayette a aimé la reine de France, Marie-Antoinette. En tous les cas, selon l'auteur, selon ses fantasmes même. Autant la relation de Marie-Antoinette avec Axel Fersen est bien confirmée par des lettres, des témoignages, autant l'amour qu'a porté le Général pour cette Dame n'est pas prouvée. Ainsi, selon Patrick Poivre d'Arvor, les multiples conquêtes (politiques, territoriales mais aussi amoureuses) de La Fayette seraient des défis, des élans de bravoure, de courage afin de scintiller devant la Cour et sa Reine, de son parcours vers l'indépendance de l'Amérique. Malheureusement, l'effet de ses actions n'ont pas porté. Bien au contraire. Au fur et à mesure des mois (la marche de la Révolution a été rapide lorsqu'elle s'est enclenchée après des siècles de monarchie), les fidèles de la femme la plus congratulée de ses partisans (mais aussi la plus détestée du peuple) prirent en grippe ce marquis et ses concepts de liberté et d'égalité. Quelle horreur ces idées de mettre tous sur le même rang, et ce, dès la naissance, les plus pauvres comme les privilégiés. Cela, les aristocrates refuse. Et marie-Antoinette, encore plus. Gilbert de La Fayette aurait aimé une Reine, délaisée par son mari. La Fayette lui aurait donné l'amour, lui. Et il enrage, lui qui avaient tenté par trois fois de lui sauvé la vie. Pourquoi le refus de sa main ? Pourquoi Axel Fersen et pas lui ? Le courtisan suédois avait compris comment rentrer dans la relation avec la Dame. A la mort de cette dernière, il saisit. "Elle était d'une essence supérieure. Elle ne connaissait rien du monde. Le peuple, la France n'étaient pour elle que des concepts, des bulles." Comment aurait-il pu en être autrement, elle qui n'avait connu que les richesses, l'opulence même, les désirs assouvis à la moindre demande ? Leurs routes se sont croisées mais se sont toujours séparées. Chacun dans ses idéaux, dans sa réalité. Le meneur de la Révolution (en Amérique puis en France) n'a pas su anticiper la rage du peuple dans sa rébellion, exacerbé par les injustices. Comme l'élue de son coeur, La Fayette va devenir le personnage le plus adulé au plus détesté par tous. Cherchant à construire une République, être adoré du peuple, atteindre la gloire (c'était aussi une de ses grandes motivations, lui, l'ancien paysan auvergnat) tout en préservant la monarchie (sa reine), La Fayette s'est brulé les ailes et a beaucoup perdu. Tout ce laïus n'est bien sûr que romanesque (car sans preuve aucune). Quelle imagination ce PPDA ! On n'aurait pas cru cela de lui.

David Pogue, Scott Speck et Claire Delamarche, L'opéra pour les Nuls, 455 p. (lu par Bruno)
Un livre assez complet pour découvrir l'opéra. Le hic c'est qu'à force de tout balayer ce sujet (histoire de l'opéra, descriptions techniques, résumés des grands opéras, trucs et astuces, etc.) le livre laisse parfois sur sa faim. Rien ou presque par exemple sur l'opéra au XXème siècle. Une bonne approche tout de même.

Qiu Xiao Long, Le très corruptible mandarin, 370 p. (lu par Françoise)
L'inspecteur général Chen membre du parti est chargé de combattre la corruption en Chine. Meurtres en quètes, le livre est très attachant ; l'ambiance toute chinoise avec des subtilités toutes orientales, parfums de la cuisine chinoise. La fin est décevante car l'enquête tourne court. Il est vrai que dans un pays tel que la Chine, il était un peu utopique de vouloir punir les corrompus, tous étant des gros bonnets.

Kathy Reichs, Passage mortel, 360 p. (lu par Bernadette)

Nicolas Rey, Mémoire courte, 192 p. (lu par Catherine)
Gabriel vient de se marier, il travaille à France 3, il baise à droite à gauche, bref, il nous raconte sa vie de jeune marié, drogué, alcoolique, qui cherche sa place...un roman de jeune bobo, pas désagréable, la nouvelle littérature française quoi ! Mais je le recommande, j'aime bien ces écrivains-là...

Alina Reyes, Le Boucher, 90 p. (lu par Bruno)
Avec ce premier roman, Alina Reyes est devenue un auteur culte de la littérature érotique. Une boucherie devient le lieu de tous les fantasmes, jusqu'à une explosion finale... Un style épuré et poétique. C'est un roman qui ne manque pas d'originalité pour ce genre de sujet. Peut-être parce qu'il a été écrit par une femme. Je signale pour ceux que cela intéresse qu'il existe le site Internet de l'auteur.

Alina Reyès, Moha m'aime, 113 p. (lu par Catherine)
Inspiré d'un voyage familial, ce court récit fait part d'une rencontre au Maroc, d'un jeune Marocain et d'un couple de voyageurs français, et la fascination qu'exerce sur eux ce jeune homme. Pour ma part, j'ai trouvé ça un peu ennuyeux, merci.

Yasmina Reza, Le dieu du carnage, 125 p. (lu par Bruno)
Cette pièce de théâtre raconte une histoire finalement très simple : deux couples de la bourgeoisie parisienne qui ne se connaissaient pas se retrouvent pour régler à l’amiable une dispute qui a eu lieu entre leurs enfants respectifs. La pièce commence dans une atmosphère feutrée et courtoise pour peu à peu dégénérer. Derrière l’ironie mordante, Yasmina Reza traite de la violence prête à jaillir à tout moment. Car ce ne sont pas seulement les deux couples qui s’affrontent entre eux mais tous les personnages, chacun devenant un moment ou à un autre un ennemi, une victime. Un dieu du carnage semble effectivement régner dans ce salon parisien. Une bonne pièce que j’aurais plaisir à voir représenter.

Denis Robert, Le bonheur, 250p. (lu par Catherine)
Un livre très sensuel, très vite lu, sur une relation entre un homme et une femme mariés (mais pas ensemble), relation trouble, sexuelle, hard, qui tourne vite à l'obsession chez les deux protagonistes. La femme est soumise, accepte tout, et l'homme cherche à l'emmener de plus en plus loin... Le plus important : Denis Robert est le journaliste qui a fait parler de lui en révélant l'affaire "Clearstream" et qui depuis a des problèmes avec la "justice" française. Un journaliste à ne pas oublier et à soutenir !

Philip Roth, La bête qui meurt, 137 p. (lu par Catherine)
D'accord avec Bruno ! (cf. les livres lus en 2006). J'ai adoré également ! Un livre à lire absolument !

Philip Roth, Le Complot contre l'Amérique, 476 p. (lu par Bruno)
Philip Roth imagine ce qui se serait passé si Charles Lindbergh, aviateur et héros américain pro-allemand et pro-nazi, avait gagné en 1940 contre FD Roosevelt à l'élection présidentielle américaine. Roth décrit cette Amérique sous l'angle d'un petit garçon juif (Philip, comme l'auteur), bien obligé de voir à quel point la vie des Juifs américains est devenue du jour au lendemain terrible. Malgré quelques longueurs, voilà un roman engagé qui pourfend l'Amérique bien-pensante. A sa sortie en 2006, ce livre a aussi permis de découvrir (ou redécouvrir) l'influence germaniste et nazie dans la plus grande démocratie du monde (en premier lieu Charles Lindberg ou Henri Ford). Ce roman m'a surtout passionné dans ses 30 dernières pages : le titre prend là toute son importance. Ce n'est cependant pas à mon avis le meilleur livre de Roth. Je le répète : lisez LA BÊTE QUI MEURT, un livre remarquable et poignant !

R.K. Rowling, Harry Potter à l'école des sorciers (302 p.), Harry Potter et la chambre des secrets (358 p.), Harry Potter et le prisonner d'Azkaban (461 p.), Harry potter et la coupe de feu (764 p.), Harry Potter et l'Ordre du Phoenix (1031 p.), 2916 p. (lu par Sandrine)
Qui ne connaît pas le célèbre Harry Potter ? Il y en a qui n'aiment pas (mais je suis sure, très peu), moi j'adore. Je n'ai qu'une seule hâte c'est que le dernier film sorte au cinéma.Il y a quelques années, j'ai rencontré un jeune ingénieur qui avait dévoré les deux 1ers Harry Potter. Intriguée de ses goûts que je considérais comme "adolescents", je m'attelais au 1er tome, puis au 2ème et puis... je suis tombée amoureuse de Harry Potter (l'Autre, j'ai laissé tomber). Eh oui, que voulez-vous. Il en est ainsi du coeur des femmes. Et je n'en ai pas honte !! Alors conclusion, vous ne connaissez pas ? Soyez curieux, lisez ses aventures.

Romain Sardou, Personne n'y échappera, 349 p. (lu par Bernadette)
24 cadavres sont découverts sur un chantier d'autoroute dans le New Hampshire. Les 24 personnes ont tous été tués d'une balle dans le coeur et il n'y a aucune trace de lutte. Roman bien ficelé, très dur par moment. J'ai dévoré le roman en deux jours: super!

Romain Sardou, Personne n'y échappera, 349 p. (lu par Bruno)
Une histoire de serial-killer un peu halambiqué. C'est mené tambour battant mais, contrairement à Bernadette, je n'ai pas aimé.

Salomon Sellam, Origines et prévention des maladies, 352 pages (lu par Sandrine)
Trois grandes parties structurent ce livre, écrit par un docteur en psychosomatie. Il nous parle du fonctionnement du cerveau en passant par la neurologie, c'est à dire le fonctionnement du cerveau du point de vue médical, la psychosomatie et enfin le transgénérationnel.
Très très intéressant et tout à fait approchable pour les néophytes.

Michel Schneider, Marilyn dernières séances, 531 p. (lu par Bernadette)
Ce roman-document nous dévoile par flashs les dernières années de Marilyn Monroe. J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre : une chronologie confuse, un manque de clarté dans les explications psychanalytiques, trop d'explications sur des personnages autres que Marilyn Monroe. J'ai apprécié les passages où l'actrice s'exprime avec tout ce qu'il y a de plus touchant et pathétique mais ces passages éclairants sur la vie de l'actrice ne me semblent pas prendre une place assez importante dans ce livre. Je me suis ennuyée!

Dan Simmons, Ilium, 612 p. (lu par Bruno)
lium c'est Troie. La guerre de Troie vue dans un lointain futur. Des dieux (?) grecs installés sur la planète Mars observent et participent à la mythique guerre de Troie à coups de nanothechnologies et de manipulations quantiques. Ils sont aidés par des scholiastes, des érudits ès antiquités arrachés à différentes périodes de l'Histoire. Ces hommes, capables d'emprunter l'identité de n'importe quel personnage d'Homère, sont chargés de s'assurrer du bon cours de la guerre. Mais c'est sans compter l'un de ces savants, Hockenberry, originaire de la fin du XXème siècle, qui tombe sous le charme d'Hélène de Troie. C'est sans compter non plus avec les moravecs, des intelligences artificielles de Jupiter qui s'inquiètent de l'effervescence sur Mars. Pendant ce temps, sur Terre, la seule préocupation du million d'humains vivants, semble être la fête et la nonchalance - en attendant l'apocalypse final ? Ce roman de science-fiction est d'une originalité sans égal ! Il mixte mythologie, fantastique et vision d'un futur avec érudition et humour. Le roman s'arrête sur beaucoup de questions qui seront résolus dans un deuxième tome, que je lirai, bien sûr.

Nicholas Sparks, Les rescapés du coeur, 381 p. (lu par Sophie)

Donald Spoto, Marilyn, la biographie, 525 p. (lu par Bernadette)
Un document très intéressant sur la vie de l'actrice. A lire absolument pour mettre fin au rumeurs!

Tzvetan Todorov, La littérature en péril, 95 p. (lu par Bruno)
Un très intéressant petit essai, qui est aussi un pamphlet bien documenté, sur le thème de la littérature française sclérosée jusqu'à l'absurde dans le formalisme (la forme plutôt que le fond et le plaisir), le nihilisme (le cynisme est vu par la nomenklatura culturelle comme l'alpha et l'oméga du bon goût) et le solipsisme (le "je" est au centre du monde). C'est l'occasion pour l'auteur de balayer plusieurs siècles d'approches de l'art. Brillant et intelligent et en plus très digeste !

Antonio Tabucchi, Nocturne indien, 120 p
. (lu par Catherine)
C'est le récit d'un voyage en Inde, dont le héros, qui recherche un ami disparu, fait de drôles de rencontres, insolites, bizarres, inquiétantes, de Bombay à Goa. Un voyage autant intérieur que physique, un récit un peu étrange et déroutant... il faudra que je le relise, quelque chose a dû m' échapper...

Jonathan, Tropper, Tout peut arriver, 385 p. (lu par Sandrine)
Zach, la trentaine, est, au 1er abord, un béni des dieux : une fiancée splendide, Hope, un travail bien payé, un ami millionnaire, Jed, lui offrant gracieusement son appart, bref, le bonheur, enfin, extérieurement du moins. Car Zach déteste son job : intermédiaire de clients en tout genre, son boulot ne lui vaut que plaintes, même s'il fait le nécessaire pour satisfaire au mieux. S'il y a problème, tout ne peut provenir que de lui. Le client est roi. Jed, son ami, est à longueur de journée cloisonné dans son appartement à attendre que la vie passe depuis que Rael, leur meilleur ami est décédé. En parlant de ce dernier, il a laissé derrière lui une femme splendide, Tamara et une petite fille, Sophie. C'est de cette femme que Zach est amoureux. Et malgré l'amour qu'il porte à sa fiancée, il ne peut s'empêcher' d'aimer passionnément la veuve. Comble de tout, son père, disparu sans donner de nouvelles à sa famille réapparait. C'est ce que l'on peut appeler d'ailleurs un père plutôt encombrant. Petite cerise sur le gâteau, des problèmes de santé, peut-être un cancer pointent le nez. Bref, rien ne va plus. Et avec Zach, nous allons de surprise en surprise, de tourments en tourments jusqu'à la dernière page.

Didier Van Cauwelaert, Hors de moi, 215 p. (lu par Sandrine)
Martin Harris sort du coma où il se trouve depuis une semaine. A Paris, ville qu'il ne connait pas, où il réside depuis justement une semaine, Martin rejoint sa femme à l'appartement, étonné que sa femme n'est pas fait plus de recherches sur sa disparition. Arrivé chez lui, il se retrouve nez à nez avec un homonyme, un autre Martin Harris ! En tous les cas qui se fait prénommer ainsi. Et sa femme ne semble pas le reconnaître. Commence alors pour notre "pauvre Martin" (;)) un combat pour prouver son identité. Car il est bien lui ! L'autre n'est pas lui ! Qui cherche alors à le mettre sur le carreau ? Et pourquoi ?

Paul Veyne, Quand notre monde est devenu chrétien (312-394), 320 p. (lu par Bruno)
J'avais récemment lu de cet auteur l'essai L'Empire gréco-romain, un livre que j'avais trouvé indigeste ! (et pourtant, Dieu sait que les essais historiques me sont familiers...) Heureusement, ce livre ne tombe pas dans ce travers. Bien sûr, le thème de cet essai est pointu : l'analyse de la conversion de l'Empire romain païen en empire romain chrétien sous Constantin. La thèse de l'auteur est que Constantin s'est converti non par dessein politique mais par réelle conviction. Pour une raison simple d'ailleurs : il n'avait aucune raison de faire plaisir aux chrétiens qui ne réprésentaient que 10% (à peine) de la population impériale. La conversion de Constantin a donc été un des actes politiques les plus courageux, les plus risqués et les plus influents de l'histoire de l'humanité. Petit bémol au sujet de cet essai : Paul Veyne retombe dans les travers que j'avais vu dans son précédent livre : il fait de (trop) longues tergiversations sur des sujets qui n'avaient sans doute pas leur place ici. Je pense au chapitre sur les racines chrétiennes de l'Europe et sur l'appendice au sujet du monothéisme juif. Dommage. Pour le reste, c'est un livre très intéressant.

Evelyne Voldeng, Le violeur à la fleur d'artichaut, 131 p. (lu par Bruno)
Un polar rare et curieux écrit par une écrivaine canadienne. L'héroïne, Mona Legoff décide, depuis son Ontario, de partir à la recherche d'un serial-killer breton qui viole (à l'aide d'un artichaud) puis tue des femmes sans histoire. Notre détective en herbe part sur-le-champ à Morlaix résoudre (avec succès) cette énigme. Voilà un polar qui nous change des romans US et qui n'est pas dénué d'humour, tout cela avec un style qui fait penser aux romans poiliciers du XIXème siècle.

Lauren Weisberger, Le Diable s'habille en Prada, 507 p. (lu par Bernadette)
Andrea Sachs est une jeune fille qui sort de la fac et cherche du travail. Elle trouve un emploi au sein de la rédaction d'un grand magazine de mode, Runway, en tant qu'assistante personnelle de la rédactrice en chef Miranda Priestly, un démon d'autorité et de caprices... Le film tiré de ce roman est sorti récemment au cinéma.

Rebecca Wells, Les divins secrets des petites Yayas, 388 p. (lu par Sandrine)
Stessy, fille de Vivi, une des membres des Yayas, groupe de 4 amies depuis les années 30) (voir Fleurs de Yaya), écrit à sa mère qu'elle repousse la date de son mariage avec son fiancé. La quarantaine, elle doute de sa relation, d'elle-même. S'en suit une "retraite" afin de faire le point sur elle-même. A cette nouvelle, sa mère, Vivi, décide de lui envoyer un journal de bord qu'elle tient depuis son enfance nommé "Les divins secrets". Amoncellement d'articles de journaux, de feuilles éparses sur la vie de l'une des yayas, etc., ce journal permet à Siddy de faire machin,e arrière dans le temps, de revivre son enfance, au moment où Vivi, sa mère était une toute jeune femme ainsi que de mieux connaître les périodes noires de l'adolescence de cette dernière. C'est grâce à cette introspection que la jeune femme va pouvoir relativiser, pardonner et repartir.

Anne Wiazemsky, Jeune fille, 217 p. (lu par Sandrine)
Anne, jeune fille de 17 ans dans les années 60, est choisie par un des grand cinéastes de l'époque, Robert Bresson pour jouer l'héroïne d'un de ses films Au hasard Balthazar. La jeune fille se sent vivre dans un autre monde, renaître. Elle comprend que faire du cinéma, c'est la vie qu'elle veut avoir. Elle apprend sur le lieu du tournage, à une centaine de kilomètres de sa famille, l'amour, le chagrin qui va avec, la vie en communauté (avec l'équipe de tournage). Seule élément flou de cette période, la personnalité de Robert Bresson, le réalisateur. Elle sent qu'elle l'aime comme un père qui lui a permis les découvertes qu'elle fait. Mais lui, comment l'aime t-elle? Lui, d'humeurs changeantes , strict, hyper-rigoureux, avec associés et salariés à longueur de jours, ... sauf avec Anne, d'une tendresse infinie.

Tom Wolfe, Moi, Charlotte Simmons, 650 p. (lu par Bruno)
Charlotte Simmons, brillante lycéenne d'origine modeste, obtient une bourse pour étudier dans la prestigieuse (et imaginaire) université Dupont. Elle croit entrer dans le sein des seins de l'excellence américaine ; mais ce que découvre cette première année naïve et prude est une société étudiante qui, moins brillante qu'elle ne le laisse croire, est dominée par l'alcool, le sexe, les fêtes, le sport omniprésent, les petites ambitions et les grandes jalousies. Dans ce roman passionnant, cocasse, féroce et instructif, Charlotte Simmons est touchante et merveilleuse. Les personnages secondaires sont tout autant criants de vérité : le basketteur Jojo à la recherche d'une révélation grâce aux études, Adam rongé par l'ambition et les frustrations, le pervers Hoyt assis sur une popularité dont il ne mesure pas la fragilité ou bien encore l'adolescente décérébrée Beverly (ma préférée !) dont la rencontre avec les parents de Charlotte Simmons est un grand moment de littérature. On a beaucoup dit que Tom Wolfe, brillant analyste de l'Amérique contemporaine (je vous recommande à ce sujet un autre livre de cet auteur, le Bûché des Vanités, cf. ma critique en 2006) s'en prenait à la jeunesse dorée de son pays ; ne serait-ce pas plus encore une charge contre la jeunesse occidentale en général ? UN TRES GRAND LIVRE. Cf. aussi le site de l'auteur.

Florian Zeller, La fascination du pire, 157 p. (lu par Catherine)
Un jeune écrivain français est invité une semaine au Caire pour y donner des conférences. Il est accompagné d'un autre écrivain, suisse, qui n'a, une fois sur place, qu'un seul but : se trouver une prostituée. Une réflexion sur l'Islam, les musulmans, la misère sexuelle, la littérature. Peut-être un peu court, mais dans la lignée de Houellebecq (en moins bon quand même).

Stefan Zweig, Marie-Antoinette 503 p. (lu par Sandrine)
L'auteur nous présente ici le personnage qu'était Marie-Antoinette avant et pendant la Révolution. Dans cette oeuvre, il est question de la Reine avec un regard objectif. Comme dit lui-même Stefan Zweig, "Marie-Antoinette n'était ni la grande sainte du royalisme ni la grande "grue" de la Révolution, mais un être moyen, une femme en sorte ordinaire (...) sans inclinaison pour le bien, sans le moindre amour du mal (...) assez peu semblable à une héroïne de tragédie", comme cela avait pu être le cas, 25 ans après la Révolution, quand Louis XVIII, un bourbon, monta sur le Trône. Nous plongeons, grâce à l'auteur, dans l'ambiance de l'époque (la vie dans l'aristocratie, la noblesse, le peuple) et observons le chemin que parcourt la reine d'Autriche. De la richesse, le faste, la splendeur de la vie à sa descente aux enfers.